Note familiale
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Les ROTROU en FRANCE
sont classés au 4251 ème rang
avec 556 naissances sur le siècle
Source INSEE
pour le patronyme ROTROU sur la période 1966 - 1990.
(Total des naissances sur les 97 départements: 196
pour le patronyme ROTROU sur la période 1941 - 1965.
(Total des naissances sur les 97 départements: 190)
pour le patronyme ROTROU sur la période 1916 - 1940.
(Total des naissances sur les 97 départements: 106)
pour le patronyme ROTROU sur la période 1891 - 1915.
(Total des naissances sur les 97 départements: 64)
Nom dans l'Histoire, 27
ROTROU LES PENSIONNES DU 19eme siecle Vol. 1 (1800-1860) 2 pensionné(s)
REPERTOIRE DE LA LEGION D'HONNEUR (1852,1929,1931,1953,1957,1960,1961,1962,1964,1968) 3 individu(s) décoré(s)
REPERTOIRE DE L'ARMEE FRANCAISE (1824,1873,1914) 1 officier(s) militaire(s)
LES PENSIONNES DU 19eme siecle, Vol 1.3 (1840-1849) 1 pensionné(s)
LES PENSIONNES DU 19eme siecle, Vol 1.4 (1850-1859) 1 pensionné(s)
DICINDEX (Index des noms de famille) 11 nom(s) cité(s) dans les ouvrages
ALMANACH DE PARIS 1833 1 habitant(s) de la capitale
L'HISTOIRE DE PARIS PENDANT LA REVOLUTION 7 individu(s) ayant participé
Famille de Rotrou
La famille de Rotrou toute dans l'admiration de Jean de Rotrou le grand poète s'est cherchée comme beaucoup, à la même époque du 19eme siècle, des ancêtres suffisamment honorables pour faire bonne figure dans une notice généalogique digne de ce nom, en ce temps, et proposée à la lecture des jeunes générations pour leur édification.
Elle a peut-être, plus encore que bien d'autres, brouillé les cartes, et cet esprit malin persiste encore aujourd'hui
« Ploix, comte de Rotrou.
Aucun rapport avec les anciens comtes du Perche dont le prénom était traditionnellement " Rotrou ". Il s'agit là d'une famille de Rotrou, d'ailleurs d'origine percheronne, mais seulement anoblie par charge de secrétaire du Roi, en 1682. Elle est éteinte dans les mâles mais son nom a été relevé, par adoption (1933), par les Ploix… devenus Ploix de Rotrou… ".
Historia septembre 1998 N° 621 p. 64
Voici un résumé, de l'état actuelle de cette famille.
On ne peut pas, je crois, affirmer la non descendance des comtes du Perche, mais c'est un point historique qui reste à démontrer avec prudence, car dans les époques où il faudrait rechercher, il existe beaucoup d'incertitudes et de zones d'ombres. L'affirmer par contre relève d'une certaine prétention.
Dans une notice imprimée mais non signée, éditée à l'occasion de l'inauguration de la statue du grand poète Jean de Rotrou, il a été tiré de La Chesnaye-Desbois et Badier, ce que nous pouvons lire :
" L'adoption définitive du nom de " Rotrou " comme désignation patronymique de plusieurs individus appartenant à la famille des souverains du Perche, apparaît dans l'histoire vers 955 (sous le règne du roi Lothaire).
Ceci est faux. Dans toutes les généalogies officielles, qu'elles soient anciennes ou modernes, les comtes du Perche ont toujours été nommés " Comte du Perche " avec prénom, Geoffroy, Rotrou, Etienne, Guillaume etc ... Il n'y a jamais eu à mon avis, mutation du prénom en patronyme.
Suit une filiation que nous n'allons pas détailler, tant les éloges encombrent le texte et la rendent incertaine. Nous n'emprunterons à ce livre que quelques passages et nous allons nous contenter d'un résumé manuscrit de 1836, tiré probablement en partie du même livre mais qui donne une présentation un peu plus acceptable.
" En remontant jusqu'au premier qui a porté le nom de Rotrou dont on a connaissance, on trouve que Guérin ou Varin de Bellêsme seigneur de Rotrou épousa Méllissande héritière de Châteaudun. On ne voit pas de qui elle était la fille, mais puisqu'elle était héritière de Châteaudun, il y a lieu de croire qu'elle était de grande maison. Elle fut mère de Geoffroy I du nom, vicomte de Châteaudun et seigneur de Rotrou. Cette façon de s'appeler seigneur de Rotrou fait juger qu'il y avait quelque terre qui s'appelait Rotrou. (Nous avons d'autres exemples de cette nomination de lieux, par exemple Amaury de Montfort donna Montfort-l'Amaury, et quelques autres)
Geoffroy I laissa trois fils :
Geoffroy II qui suit.
Hugues, vicomte de Châteaudun qui mourut jeune.
Rotrou I du nom qui fut comte de Mortagne et seigneur de Montfort, qu'on appelle aujourd'hui Montfort-le-Rotrou, situé dans le Maine.
Geoffroy II épousa Béatrix de Roucy, fille d'Hilduin de Roucy et en eut trois enfants.
Rotrou II comte du Perche en 1109. (qui suit)
Julienne qui épousa Gilbert de l'Aigle
Marguerite qui épousa Henry de Beaumont.
Rotrou II épousa en première noces Mathilde, fille naturelle du Roi Henry d'Angleterre, dont il eut une fille nommée :
Philippes qui fut mariée à Elie d'Anjou, fils puîné de Foulques comte d'Anjou.
Rotrou II épousa en seconde noces Hervoise d'Evreux dont il eut deux enfants :
Rotrou III, qui suit.
Etienne, archevêque de Palerme.
Rotrou III fonda en 1160 le monastère de la Trappe et mourut en Palestine. Il avait épousé Mahaut, fille de Thibault comte de Champagne dont il eut trois enfants :
Etienne qui mourut jeune.
Guillaume, évêque de Châlons.
Geoffroy III qui suit
Geoffroy III comte du Perche et de Mortagne, qui se croisa pour le voyage de la Terre Sainte et périt dans cette expédition en 1205.
Il eut de sa femme Mathilde dont on ne connaît pas l'issue, un fils Thomas comte du Perche, qui fut tué à la bataille de Lincoln en Angleterre en 1217, sans laisser d'enfant. Ainsi, Guillaume l'évêque de Châlons son oncle lui succédé aux comtés du Perche et de Mortagne. Mais après la mort de Guillaume évêque de Châlons, faute d'héritiers mâles, les comtés du Perche et de Mortagne furent réunis à la couronne.
On retrouve par descendance des femmes, ces comtes du Perche dans mes tableaux d'ascendance.
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Or comme il ne restait plus de mâles de la maison de ces seigneurs du Perche, après la mort de Thomas comte du Perche, et que le comté était réuni à la couronne, un cadet des enfants de Philippes, fille de Rotrou II et de Mathilde fille naturelle de Henry roi d'Angleterre, sœur de Rotrou III, femme d'Elie d'Anjou, aurait reprit le nom. Mais cela n'est qu'une supposition. …Forcé à cet égard de nous en tenir aux probabilités…avoue l'auteur du livre au sujet de Jean de Rotrou.
Si les Rotrou actuels portent le patronyme de Rotrou à cause d'une seigneurie de Rotrou, ou bien ces descendants des comtes du Perche se sont rabattus sur le nom d'une des seigneurie du comté, ou bien ils avaient un autre patronyme, lequel ?
Et on arrive avec un saut de quelques deux cents ans à :
" Les plus anciens magistrats dont la ville de Dreux fassent mention portent le nom de Rotrou. Ils sont les souches de la descendance dans laquelle on trouve jusqu'à nos jours neuf générations.
Jean de Rotrou, né vers 1450, procureur au bailliage et siège royal de Dreux, eut deux fils
Thomas, qui suit
Alain, qui suit
Thomas de Rotrou donna la branche des seigneurs de Marsallins, de la Muette, de Montaigu, de Villiers et de Saint Mars qui est éteinte aujourd'hui.
Alain de Rotrou, eut un fils appelé :
Jean comme son grand père, qui suit.
Jean de Rotrou, dit le premier dans la lignée qui va nous devenir contemporaine. Ce Jean 1er était maire de Dreux en 1581, sous Henri III. Il avait épousé Jeanne de la Censérie, dont il eut deux fils au moins :
Jean II qui suit
Germain, maire de Dreux en 1625, qui ayant épousé Louise Neveu, devint père d'une descendance collatérale.
Jean II, de Rotrou 2e du nom, né le 12 novembre 1578, épousa Elisabeth le Fâcheux (fille de messire Jacques le Fâcheux, résidant à Chartres). Il eut trois filles et deux fils dont :
Jean III qui suit
Pierre. qui suit
Jean III de Rotrou, né le 21 août 1609 (Corneille avait environ 3 ans) fut celui qui, pour son génie comme pour sa générosité d'âme, reçut de ses contemporains le surnom de " Grand ". Il se distingua d'abord par ses œuvres littéraires et l'initiative de ses inspirations exerça une immense influence sur le monde artistique de son temps ; car son talent s'annonçait à une époque où les esprits fatigués de leurs ébats dans un cercle longtemps parcouru, se sentaient impatients d'apercevoir un nouvel horizon. On était rassasié de productions désormais répudiées par l'instinct qui faisait pressentir quelque chose de meilleurs.
A la fin de sa vie Jean de Rotrou écrivait à Corneille :
" Comme vous, j'ai travaillé toute ma vie à élever mon esprit et mon âme ; on ne dira pas que nous avons fait de la sainte poésie un art corrompu ; au lieu d'exciter les passions et d'encourager la faiblesse, notre théâtre sera l'école du devoir, de la vertu, de l'héroïsme : c'est une douce et consolante pensée pour le cœur d'un mortel qui s'apprête à paraître devant Dieu "
Signé Rotrou.- Dreux, 20 juin 1650
C'est le cardinal de Richelieu qui discerna ce talent naissant, et ce fut dans les salons du ministre que Rotrou fit la connaissance de Corneille. Les deux génies se comprirent et s'aimèrent bientôt. On sait que Corneille, aussi pénétré de respect que d'estime et d'affection pour Rotrou, l'appelait " son père ", et que ce dernier, aussi modeste que son émule était loyal, le nommait " son maître "
En 1650, une épidémie de choléra asiatique ravageait la ville de Dreux, alors que Jean de Rotrou était à la Cour. C'est alors qu'il quitta les fastes et l'opulence pour se rendre dans sa ville, au secoure des populations. Il donna des ordres, organisa les soins jusqu'au dernier moment. Quand la maladie fut chassée de Dreux, un dernier cortège funèbre s'avança, c'était celui de Jean III de Rotrou, le grand poète.
Il n'avait eu que trois enfants morts sans postérité. Un fils prêtre et deux filles religieuses.
C'est donc son frère Pierre qui devint chef de la lignée, les autres branches collatérales n'eurent que peu de duré.
Pierre de Rotrou, écuyer, naquit à Dreux le 29 juin 1615.
Il fut secrétaire de l'armée d'Allemagne sous le maréchal comte de Guébriant, puis commissaire des guerres. Nommé seigneur de Saudreville, qu'il acquit vers 1650, la Ronce, Fourchainville, Villeneuve, Thoisy et autres lieux. Haut justicier de Saudreville en vertu d'un acte de concession et lettres patentes de mars 1674. Après la mort du maréchal de Guébriant dont il était l'ami, il quitta les armes et en 1645 il accompagna la femme du maréchal, nommée ambassadrice extraordinaire, en Pologne. Puis il se fixa à la Cour où il fut Conseiller maistre-d'hostel ordinaire du Roi jusqu'au 19 mars 1682 date de sa réception comme conseiller secrétaire du Roi, maison couronne de France et de ses finances.
Pierre épousa le 4 octobre 1649 damoiselle Louise le Noël, fille de Claude le Noël, conseiller du Roi, receveur général du Taillon, en la généralité du Berry. De cette alliance sont issus six enfants dont un seul eut une postérité.
Pierre qui suit
Pierre Antoine de Rotrou, écuyer, sieur de Thoisy, fut capitaine de cavalerie au régiment de Beringhen et mourut à Tournay en 1701.
Un fils fut lieutenant général à Issoudun,
Louise Marie, fut dame d'Orsanne,
Une fille religieuse à Longchamps
Un enfant mentionné dans les généalogies sans prénom, peut-être mort en bas âge.
Pierre de Rotrou, mourut le 15 mars 1702 et fut inhumé à Paris dans l'église Saint Merry. Il avait eu un fils au moins :
Jean Baptiste René qui suit
Jean Baptiste René de Rotrou, qui était l'aîné, naquit à Paris le 4 septembre 1650. Ecuyer, il prit la succession de son père dans la seigneurie de Saudreville et fut reçu Conseiller secrétaire du Roi, maison couronne de France et de ses finances le 18 juillet 1702 aux lieu et place de son père. Il mourut le 6 mai 1712. Il avait épousé par contrat du 15 décembre 1702, damoiselle Marguerite-Antoinette de Sève, fille de Nicolas de Sève, chevalier, seigneur de Platteau-Marchais et en partie de Roinville, prés Dourdan. Nocolas de Séve était capitaine d'une compagnie de dragons, régiment du Roi. Après la mort de son mari, Marguerite-Antoinette de Sève épousa Nicolas Péricard, maître des comptes, seigneur du Chesne (prés Dourdan) et eut deux autres enfants, Henri-Jérôme et Marguerite.
Du mariage de Jean Baptiste René de Rotrou et Marguerite-Antoinette de Sève sont issus :
Michel Chrétien qui suit
Marguerite qui, épousa en 1722 haut et puissant seigneur Claude Barthelot, chevalier, marquis de Rambuteau, seigneur d'Ecusse, Royé, Chassagne, Changrenon et autres lieux, brigadier des armées du Roi, lieutenant de la ville de Mâcon, chevalier de Saint Louis, mestre de camp de cavalerie, lieutenant colonel commandant le régiment de S.A.S. le prince de Conti. Elle mourut le 12 janvier 1775 laissant deux fils.
Michel Chrétien de Rotrou, naquit à Paris le 5 octobre 1703. Il prit la suite de son père dans la seigneurie de Saudreville et fut président au Grand Conseil sous Louis XV et Louis XVI. Il épousa Geneviève-Marguerite Chaban de la Fosse et mourut entre 1779 où il paraît encore dans l'Almanach royal et 1780 car on ne l'y trouve plus dans la liste des dignitaires. Geneviève-Marguerite mourut le 3 germinal an VI (23 mars 1798)
De cette alliance sont issus six filles et un fils :
Françoise Geneviève se fit religieuse aux Dames de la Croix,
Geneviève épousa en 1760 le marquis Denotz, chevalier, seigneur de Rivecourt-Cremaille.
Françoise Marie Marguerite, épousa en 1764 messire André Louis Huerne, conseiller au Chatelet.
Denise Henriette, épousa en 1767 le comte Dupont du Hamelet, chevalier de Saint Louis.
Anne Nicole, épousa en 1781 messire François Chapuzeau de Viefvillers, chevalier de Saint Louis.
Marguerite Geneviève, épousa en 1776 messire André Jean Menjot, chevalier, seigneur de Dammartin (en Brie), Saint Gobert et autres lieux. Jean Menjot avait une ascendance commune avec son épouse par les Poisson et les Benoist (voir liens par Madame Gisèle Ollivier)
De ces filles, deux seulement eurent une descendance
François Michel de Rotrou, qui suit
François Michel de Rotrou naquit le 13 octobre 1736. Chevalier, chevalier seigneur de Saudreville, conseiller du Roi, il fut reçu dans la charge d'auditeur ordinaire en sa Chambre des Comptes le 15 juin 1759. Il épousa le 25 février 1767, demoiselle Angélique-Henriette le Marié d'Aubigny, fille de Jérôme le Marié d'Aubigny, chevalier, conseiller du Roi et maître ordinaire en sa Chambre des Comptes et d'Angélique Jeanne Cousinet, la sœur du père de Marie Philippine Cousinet (déjà vue à son chapitre).
De cette alliance sont issus au moins trois enfants :
Michel Henry, mort enfant.
Ange Jérôme Pierre seigneur de Thoisy, mort sans postérité.
Jean Baptiste François qui suit.
Jean Baptiste François de Rotrou, qui naquit le 27 janvier1770. Chevalier, seigneur de Saudreville, il aurait quitté la France, par suite de la tourmente révolutionnaire, pour se rendre en Flandres où il fut employé au génie en la ville d'Ypres.
Il se maria dans cette ville le 15 décembre 1796 (an V) avec Amélie Louise Joséphine Bourgeois, fille de Auguste Louis Bourgeois, bourgmestre et orfèvre à Ypres, et Isabelle Angélique van de Wall. (comme déjà vu les deux dernières guerres ont anéanti les archives de cette ville, et on ne trouve plus trace de ces deux familles à Ypres, pourtant Amélie Louise avait des frères et les recherches sur Internet n'ont encore rien donné).
De cette alliance sont issus les enfants donnés dans la page précédente d'Angélina de Rotrou.
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